Débriefing 24 Heures Motos 2015 : déclarations des pilotes et team managers

Les 24 Heures Motos 2015, à revivre intégralement sur MNC grâce à nos points course et à nos galeries photos, ont permis à la Suzuki n°30 du SERT de débuter le championnat du monde d'endurance 2015 en tête grâce à la victoire de Vincent Philippe, Etienne Masson et Anthony Delhalle ce week-end sur le circuit du Mans.

En s'imposant devant deux Kawasaki (SRC officielle n°11 et Bolliger privée n°8), les hommes de Dominique Méliand - qui arboraient cette année le n°30 en référence aux 30 ans de la GSX-R - remplissent la première étape de leur objectif : récupérer le numéro 1 attribué l'an dernier à la championne du monde en titre, la Yamaha n°94 du GMT, qui limite la casse en 5ème position.

Une Suzuki pour deux Kawasaki

On retrouve le même schéma - une Suzuki devant deux Kawasaki - en Superstock, où les élèves du Lycée professionnel Le Mans Sud ont la grande satisfaction de faire monter la GSX-R n°72 du Junior Team sur la première marche du podium devant les ZX-10R n°33 de Traqueur Louit Moto et n°4 du Tati Team Beaujolais Racing.

Déception en revanche pour la Honda Racing n°111, retardée par plusieurs interventions au stand alors qu'elle faisait course en tête...

Voici les premières déclarations des pilotes et team managers qui se sont illustrés ce week-end sur le circuit Bugatti du Mans, sous le soleil mais avec un vent violent, devant "70 500 spectateurs" selon les organisateurs.

En tête de la course à partir de la sixième heure, la Suzuki officielle n°30 du SERT remporte cette 38ème édition des 24 Heures Motos 2015 (pour la neuvième fois !) et se place naturellement en tête du championnat du monde 2015.

Dominique Méliand, team manager. "Je ne sais pas si la course parfaite existe, mais nous avons su gérer ces 24 Heures Motos par rapport à ce qui se passait en piste. Je suis très heureux de cette victoire ! Ce que je trouve fabuleux, et qui donne un pincement au coeur, c'est que malgré la chute, malgré les soucis d'Anthony, l'équipe a toujours répondu présent. En endurance il faut gérer sa course, voir ce qu'il se passe, se caler par rapport aux incidents subis par ses adversaires, prendre le moins de risques possible, et c'est comme cela qu'au final on est sur la plus haute marche du podium. Notre grande force est d'avoir de bons pilotes entourés d'une équipe qui répond toujours présent et ne baisse jamais les bras !"

Vincent Philippe, pilote. "C'est une sorte de tradition, quand nous avons un nouveau pilote dans l'équipe (Etienne Masson, transfuge du Junior Team, NDLR), nous gagnons au Mans ! Cet hiver, nous avons travaillé dans une excellente ambiance. Nous formons une équipe et quand l'un d'entre nous n'est pas bien, les autres sont là pour le soutenir et faire le boulot. Nous formons un groupe soudé et nous savions que le package était capable de gagner ! Je suis très très heureux de remporter cette sublime épreuve et d'être en tête du championnat ! C'est une configuration de rêve, que du bonheur ! C'est la troisième fois de ma carrière que je remporte ces 24h et j'en suis très fier. On a réalisé une très belle course, comme d'habitude on a su gérer, bien observer et limiter les risques et encore une fois ça a payé car nous nous installons sur la plus haute marche du podium et repartons du Mans avec des points précieux au championnat. On l'a fait et c'est génial car ça récompense tout le travail réalisé durant la période hivernale. Partir à la chasse d'un neuvième titre personnel est plus qu'envisage... Maintenant, il faudra confirmer dès la deuxième épreuve".

Anthony Delhalle, pilote (victime d'une chute, puis malade). "Cela a été une course douloureuse pour moi. J'ai réussi à faire cinq tours avant de perdre l'adhérence du pneu avant. Je me suis appliqué à retenir la moto le plus possible afin qu'elle n'arrive pas trop vite dans le bac à graviers et ne soit trop endommagée. Puis dans la nuit j'ai commencé à avoir des maux d'estomac et j'ai été malade. Après mon relais du dimanche matin, et pour la première fois, je suis allé voir Dominique pour lui dire que malheureusement, je n'étais pas en état de piloter et que je ne pourrai pas finir la course. Maintenant, je me sens mieux".

Etienne Masson, pilote. "Première course avec le SERT et première victoire... Je n'y crois pas, tout simplement ! Cet hiver j'ai découvert l'équipe et la moto avec beaucoup d'essais. J'ai également travaillé dur de mon côté car je craignais de ne pas être à la hauteur. Nous avons connu deux ou trois soucis mais nous avons relevé la tête. Nous étions confiants, nous avons bien utilisé les pneus en course comme pendant les qualifications et ça a payé. C'est très fort à vivre et c'est le résultat de tout le travail que nous avons produit cet hiver. Je suis très fier de ce que l'on a fait !"

Gilles Stafler, team manager. "Je n'ai pas l'habitude de gérer une deuxième place, mais je sais que j'ai des comptes à rendre vis-à-vis de Kawasaki qui m'offre cette année la première opportunité de disputer l'intégralité du championnat du monde. Une fois la colère passée après la chute de Fabien, pour lui prouver qu'on ne lui en voulait pas, nous lui avons proposé de franchir la ligne d'arrivée. Le seul objectif était de remonter le plus vite possible au classement pour engranger le plus de points possibles au championnat mais j'aurais aimé me battre plus longtemps avec Dominique Méliand et Suzuki. Nous avions tout pour le faire !"

Matthieu Lagrive, pilote. "A partir du moment où l'on savait que l'on ne pouvait plus gagner, c'était notre job de ne pas commettre d'erreur. J'ai tout donné, mais cravacher c'est mon job ! Enfin pas vraiment, car là il fallait rouler sans commettre d'erreur, ce n'était pas complètement débridé non plus. Aller chercher la Suzuki à la régulière était compliqué, mais on a très vite vu que le podium était à notre portée. On a roulé à notre main sans soucis tout le reste de la course".

Grégory Leblanc, pilote. "Quand je m'engage sur une course, c'est pour la gagner, la deuxième place ne me satisfait pas. Si encore c'était suite à une domination de nos adversaires, je me serai incliné sans rien dire, mais là on voit bien qu'à l'arrivée l'écart avec eux est le même qu'après notre chute, on est resté à huit tours toute la course après être reparti de la 50ème place. Mais je leur adresse un grand bravo, ils n'ont pas commis d'erreur. Rendez-vous au Bol d'Or pour une revanche sur 24 heures".

Fabien Foret, pilote. "J'ai apprécié le geste de Gilles à l'arrivée. Je ne méritais pas forcément de prendre le dernier relais, merci à Gilles de m'avoir redonné sa confiance. Je suis forcément très déçu de mon erreur qui est intervenue alors que j'effectuais seulement le deuxième tour de mon premier relais. Mais c'est la course, on ne peut pas revenir en arrière, je représente toutes mes excuses à l'équipe et à mes coéquipiers et bravo au SERT, même si j'aurais bien aimé qu'on leur donne un peu plus de fil à retordre. C'est sûr que chuter en début de course est difficile à vivre par rapport au reste de l'équipe et je m'en suis excusé. Je regrette que de ce fait nous n'ayons pas pu vivre une intense bagarre avec le SERT".

Le team manager de la ZX-10R officielle n°11, qui dispute cette année les quatre courses du championnat du monde d'endurance et plus seulement les deux manches françaises, s'était en effet fâché tout rouge après la chute de Fabien Foret peu après le départ (relire notre compte rendu de course, samedi 16h55)...

Mais il s'agit malheureusement des aléas de la compétition et l'effort des trois pilotes pour remonter de la trentième à la deuxième position, à neuf tours des leaders, ne peut que forcer le respect !

Horst Saiger, pilote. "A part un tout petit problème, on peut dire que tout a marché comme une horloge suisse ! Pour nous, c'est vraiment un super résultat. Nous avons pris le départ à la dixième place et au final nous terminons troisièmes. Ce fut vraiment une bonne course. Nous ne nous étions pas vraiment fixés d'objectif, nous voulions d'abord finir la course et voir ensuite".

Peter Bollinger, pilote. "C'est notre premier podium en championnat du monde FIM d'endurance, je suis très content !"

L'équipe suisse de la Kawasaki privée n°8, seulement troublée par un capteur défectueux qui lui a fait perdre quelques tours, complète le podium après avoir réalisé une belle course toute en régularité. 

Damien Saulnier, team manager. "Pour Suzuki, c'est vraiment une très bonne semaine et un excellent week-end ! Nous étions venus pour jouer aux avant-postes mais j'appréhende toujours cette course... Nous avons dû gérer les aléas de la course, les chutes et les petits soucis techniques. Pendant la course, nous avons été longtemps troisièmes au général mais nous savions que la n°8 était plus rapide que nous. Nous aurions aimé monter sur le podium au général mais on était venu pour gagner la catégorie et on l'a fait ! Le challenge était d'autant plus grand que l'équipe technique était composée de nouveaux élèves. Ce qui veut dire que l'on repart de zéro à chaque fois. Je tire mon chapeau aux trois pilotes, Baptiste Guittet, Gregg Black et Romain Maitre qui nous ont amenés à cette quatrième place au scratch et leader de la catégorie Superstock".

Baptiste Guittet, pilote. "Il y a eu du vent ce week-end, ce qui ne nous a pas facilité la tâche. Je me suis fait piéger après le départ, au Virage du Musée. Le vent poussait pas mal, c'était les premiers tours, on était en paquet et il y avait un peu de pression. Je suis tombé, je me suis relevé rapidement. Plus de peur que de mal car je n'ai rien cassé. La Suzuki GSXR, c'est vraiment la meilleure moto ! Même quand on chute, du côté gauche pour moi, à droite pour Gregg, elle repart et fait la course !"

Gregg Black, pilote. "Je suis content de notre bon rythme de course. Dans la nuit, j'ai forcé un peu pour revenir sur nos adversaires et nous avons réussi à remonter. Dimanche matin j'ai fait le forcing et j'ai descendu mes chronos. J'ai continué d'accélérer mais je suis finalement tombé... L'an dernier, nous avions terminé deuxièmes et j'avais dit à toute l'équipe que si je revenais, ce serait pour gagner. C'est chose faite ! Toute l'équipe a fait du super travail, la moto était super, les pneus géniaux. A tel point que je la trouvais plus facile que l'année dernière. Mais la course ne fut pas facile, la concurrence était rude !"

Romain Maitre, pilote. "C'est ma première expérience dans cette équipe donc gagner ici, dés le premier coup, c'est juste exceptionnel ! Jai bien géré ma course. Pourtant, j'appréhendais certains soucis physiques au bras comme l'an passé mais je n'ai rien ressenti".

La performance de la Suzuki n°72, vainqueur Superstock et quatrième scratch devant plusieurs favoris de la catégorie EWC, est d'autant plus grande qu'elle était en lutte pour la troisième marche du podium jusqu'aux dernières heures de course...

Christophe Guyot, team manager. "Terminer la course en 5ème position, c'est vrai que l'on espérait mieux. En même temps, je suis vraiment content car nous n'avons rien connu de grave. Seulement une toute petite panne qui nous oblige à changer une couronne de transmission à deux reprises et puis un fil coupé qui nous a contraints à 7 minutes d'arrêt. Il y a bien sûr la blessure au genou de David, sachant que lui aussi était prêt à aller au bout. J'ai tout de même dû décider de l'arrêter une première fois à 2 heures du matin pour une période de repos de quatre heures, puis définitivement après le relais qui a suivi car il ne pouvait plus marcher en descendant de la moto. La course a été belle. Mathieu Gines et Kenny Foray ont été au bout de leurs forces avec talent et compétitivité. La cinquième place récompense leur engagement et une volonté exemplaires. Nous savons que la nouvelle R1 est pourvue d'un énorme potentiel. Nous avions choisi de ne pas adopter l'anti patinage mais de ce fait, la puissance de la moto endommageait la transmission et nous avons dû rentrer plusieurs fois au box pour régler ce problème. Cela nous a considérablement retardés. Heureusement nous avons fini par trouver une solution. Je dois saluer la témérité de nos pilotes et surtout David Checa qui a roulé blessé et qui a fait preuve de beaucoup de courage".

David Checa, pilote. "Le week-end a été difficile pour moi, à cause de ma chute jeudi. Je suis très reconnaissant envers mes coéquipiers car ils ont vraiment fait du beau boulot. Le podium était possible, mais malheureusement on n'y est pas arrivé. J'avais vraiment envie de finir la course... Pour mes coéquipiers d'abord, mais aussi parce que je m'en sentais capable. Mais je comprends la demande de Christophe qui craignait pour moi. Je vais vite me soigner et revenir au plus tôt pour que l'on puisse gagner ensemble avec notre nouvelle moto. Pour la prochaine course elle sera encore meilleure et on pourra peut-être viser la victoire".

Kenny Foray, pilote. "C'était un week-end particulier... Ce n'était pas le bon moment pour que David se blesse car c'est trop difficile de terminer la course à seulement deux pilotes. Mais c'est l'endurance, c'est comme ça. Je suis un peu déçu pour l'équipe car ils ont travaillé dur tout l'hiver et n'ont pas été récompensés par un podium. Moi aussi je rêvais d'un podium et j'ai tout donné pour ça. La course a été dure mais je suis content d'avoir réalisé tous mes relais sur un même rythme. Ce résultat sera précieux pour viser un nouveau titre mondial. Peut-être qu'on gagnera la prochaine fois, le championnat est encore long".

Mathieu Gines, pilote. "Je n'ai jamais autant roulé sur une course ! Je suis fatigué mais heureux car nous sommes allés au bout. C'était dur car on roulait à seulement deux pilotes et demi, à cause de la blessure de David qui ne pouvait pas rouler autant que nous. Kenny et moi avons tout donné. Normalement on aurait pu finir mieux placés, mais on a eu des petits problèmes. Je suis heureux d'avoir terminé la première course et de prendre des points pour le championnat. Je pense que ce sera bon pour la prochaine course".

La Yamaha R1, championne du monde en titre, était effectivement attendue à une meilleure position à l'issue de cette première épreuve du championnat 2015. "Tous les problèmes qu'on a rencontrés avec la moto étaient mineurs mais ils nous ont coûté le podium", admet Eric de Seynes, directeur opérationnel de Yamaha Motor Europe.

"Comme un bébé qui fait ses premiers pas"

"J'ai discuté avec Mandy et tous les pilotes pour qu'ils gardent un minimum d'une seconde sous le coude pour assurer", poursuit Eric de Seynes : "on ne voulait pas risquer une chute et même dans cet état d'esprit on se battait pour la première place. Le GMT a fait du bon boulot aussi, car les réglages de la moto étaient tout de suite adaptés à l'endurance. Leur rythme était suffisant pour être dans le top 4 ou le top 5. Donc c'était une course très régulière".

"Le championnat du monde d'endurance comprend deux types de courses : 8 heures et 24 heures. On savait que commencer la saison par une épreuve de 24 heures serait plus difficile, mais le fait qu'après huit heures de course on soit en deuxième et quatrième position est un bon résultat pour une nouvelle moto qui débarque dans le championnat".

"On peut être très fier de ces résultats, c'est comme quand un bébé fait ses premiers pas !", estime le big boss Yamaha : "on termine cinquième au Mans et quatrième au classement provisoire. On a les points, on a le classement et on a beaucoup appris. Il faut remercier les ingénieurs qui ont développé la moto".

"Le plateau est très expérimenté et être à ce niveau de performances dès la première course est très prometteur", conclut-il. "Nous sommes très optimistes et confiants quant aux prochaines victoires de la moto. Tous les teams et les pilotes sont très contents de la moto et se sentent en confiance en course à son guidon. Nous devons travailler, nous battre et gagner !"

Emeric Jonchière, pilote. "C'est Julien Pilot qui à pris le départ. Avec un début de course plutôt prudent dans l'ensemble, nous avons fait ce que nous avions à faire, c'est-à-dire dérouler les relais sans prendre de risques, en cherchant des chronos rapides. Nous nous sommes tout de suite retrouvés en tête des Stocks et en bagarre avec la 72 du Junior Team LMS. Une bagarre qui à duré quasiment toute la course. Au fur et à mesure des ennuis des concurrents dans la catégorie EWC, nous avons pu remonter à la troisième place au général et première place en Stock avec des chronos réguliers. La nuit s'est bien passée, je n'ai pas vraiment ressenti de fatigue car l'adrénaline nous poussait à donner le meilleur de nous-mêmes. Après un incident sur la piste qui à fait sortir le Safety Car, Morgan était dans un très bon rythme, mais malheureusement la moto à subi une casse du collecteur d'échappement... chose qui ne casse pour ainsi dire jamais ! Donc retour au box. Même si les réparations ont été rapides, on à quand même perdu cette avance que nous avions sur nos concurrents directs. Gros coup au moral, mais nous n'avons rien lâché, on est repartis à la "guerre"  pour assurer notre deuxième place dans notre catégorie Stock et marquer des gros points pour le championnat. Bilan donc très positif quand même pour ce weekend. Nous avons marqué de gros points, actuellement deuxièmes au classement général Stock. Hâte d'être à Oschersleben pour se battre pour le titre du championnat du monde d'endurance Stocksport !"

Rico Penzkofer, team manager. "Tout d'abord, un grand merci à tous ceux qui ont rendu possible notre participation à cette première course en catégorie EWC : toutes les personnes dans l'équipe, les sponsors, les partenaires, les pilotes. Notre première mission était de terminer une course de 24 heures dans la catégorie Superbike. Cette mission est accomplie. Nous avons eu quelques problèmes en course comme un silencieux d'échappement cassé deux fois (ce qui nous ne nous était jamais arrivé auparavant), quelques soucis avec le système d'éclairage et un pneu qui perdait de la pression. Des choses plutôt étranges. Nous devons maintenant analyser cela en détail et nous préparer pour les prochaines courses. L'endurance est une discipline exigeante et difficile. Nous en avons encore eu la preuve en observant des équipes aguerries rencontrer des problèmes et parfois beaucoup de malchance. Je crois que nous ne devons pas avoir honte de ce que nous avons fait ici ce week-end, mais bien sûr nous allons travailler dur pour progresser. Merci encore à tous et à très bientôt !"

Markus Reiterberger, pilote. "Cette course était ma première endurance de 24 heures et je dois dire que c'était une expérience extraordinaire ! C'est une discipline complètement différente de ce que je connais en IDM Superbike. J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir sur la moto. Piloter la nuit est également une expérience incomparable et je me suis beaucoup amusé. Par contre, là, tout de suite, j'ai hâte de retrouver mon lit et de dormir !"

Gareth Jones, pilote. "Je suis vraiment heureux que nous ayons pu finir la course et 7ème du général. Rouler avec cette équipe, c'est travailler avec de chouettes personnes. Les gars dans le box ont fait un travail fantastique en réglant tous les problèmes rencontrés dans un temps record. C'est vraiment un plaisir de rouler ici avec le Team BMW Motorrad France Penz13.com et je remercie tout le monde pour les efforts déployés ce week-end".

Pedro Vallcaneras, pilote. "Une nouvelle course de 24 heures derrière moi mais une première sur une BMW S 1000 RR en catégorie EWC. Je dois dire que je suis plutôt satisfait de notre performance. Tout le monde a donné le maximum pour atteindre le meilleur résultat possible. C'était notre première participation dans la catégorie reine avec quelques nouvelles personnes dans l'équipe et d'autres que je connais bien. Nous avons rencontré quelques petits ennuis mais nous avons montré de quoi nous étions capables. Il faudra compter sur l'équipe aux avant-postes très bientôt je pense !"

Emmanuel Chéron, pilote. "La Metiss utilise un train avant spécifique, avec une roue entre deux triangles comme cela se pratique en automobile. Cette moto a un gros potentiel de développement. A l'issue de ces 24 Heures Motos 2015, nous avons compris beaucoup de choses et nous allons continuer à travailler".

Christophe Michel, pilote. "En ce qui me concerne, je n'ai jamais connu une semaine aussi difficile et une course aussi plaisante. Nous savons maintenant que notre Metiss est fiable et qu'elle possède un beau potentiel. En fait, c'est une sorte de carton plein pour Suzuki, puisque nous utilisons le même moteur et le même châssis".

Cyril Huvier, pilote. "Le plateau était extrêmement relevé, il nous a fallu cravacher pour remonter. Habituellement nous arrivons à revenir dans le top 10 mais cette année, ce fut plus dur. Ces 24 Heures Motos 2015 ont été une course test. Nous sommes satisfaits et nous allons travailler pour revenir avec une moto encore plus compétitive".

Alors qu'elle dominait ses concurrentes pendant les cinq premières heures de course avec de sérieux atouts, la Honda Racing officielle n°111 a connu de multiples ennuis dès le début de soirée.

Relégués en fond de classement malgré d'excellents chronos, aucune chute et une autonomie nettement supérieure à celle de leurs concurrents, les pilotes ne se sont pas découragés mais plusieurs passages au box dans la nuit et une perte de puissance dans la matinée auront mis fin à ses légitimes espoirs de victoire...

Steven Casaer, team manager. "Nous avons trouvé de la limaille dans l'huile et il est inutile dans ces conditions de faire prendredes risques aux autres pilotes".

Freddy Foray, pilote. "Le résultat attendu n'est toujours pas là, mais nous n'avons pas l'habitude d'abandonner aussi facilement ! Le départ de course a été parfait. Nous savions que nous n'étions pas les plus rapides en début de relais avec le réservoir d'essence plein, mais nous savions aussi que notre moto était vraiment rapide à mi relais. Nous nous sommes retrouvés en tête de la course plus tôt que nous l'espérions. Et puis comme tout le monde l'a remarqué notre consommation d'essence était très faible ce qui nous permettait de faire 5 tours de plus que nos concurrents. Durant mon deuxième relais, nous avons commencé à rencontrer des problèmes de shifter, puis d'embrayage... Après être de nouveau repartie, la moto est tombée en panne au virage du Musée, ce qui m'a obligé à la ramener à la poussette jusqu'au stand... C'était long... Ensuite la nuit à été très longue, avec beaucoup de petits ennuis. C'est à 9h du matin que l'équipe a décidé de jeter l'éponge suite à un nouveau problème moteur (limailles dans l'huile moteur). Honda va tout mettre en oeuvre pour résoudre ces problèmes à répétitions pour que nous nous battions de nouveau aux avant-postes. Le titre est loin, mais il n'est pas perdu !"

Sébastien Gimbert, pilote. "La course avait pourtant bien commencé avec un super départ de Julien. Très vite on est dans le rythme, nous sommes dans de très bons chronos et nous sommes en tête de la course pendant plusieurs heures. Grâce à la faible consommation de la Honda, nous faisons moins de ravitaillements que nos adversaires. Mais vers 21h, première alerte : Freddy rentre au box pour un changement d'embrayage et nous repartons loin... On cravache tous les trois, mais nous sommes contraints à plusieurs arrêts au stand. Pour l'honneur, à 7h du matin je fais claquer le meilleur tour en course avec un 1"38.2, mais vers 10h la moto casse alors que j'aligne les tours en 1.39... J'ai entendu un bruit étrange et ressenti une perte de puissance. Comme j'étais juste avant la courbe Dunlop, j'ai préféré m'arrêter avant de risquer répandre de l'huile sur la piste et mettre en danger les autres pilotes. C'est dommage car même mal classés on se battait pour l'équipe afin de terminer. C'est une terrible désillusion pour toute l'équipe après tellement de travail !"

Mandy Kainz, team manager. "Ce week-end s'est terminé de façon plutôt brutale puisque nous avons dû abandonner à cause d'un problème technique. C'est probablement juste un petit détail, mais à cause de ça nous n'avons pas pu finir la course. Le point positif du week-end est que nous sommes très compétitifs et qu'on se battait pour la victoire. Préparons nous pour la prochaine course !"

Max Neukirchner, pilote. "On a eu des problèmes techniques qui nous ont empêchés de finir la course. Pour nous c'est vraiment malheureux car sur la piste on était les plus rapides. Mais ça fait partie des courses de 24 heures, parfois on a de la chance et parfois non. On a hâte de disputer la prochaine épreuve, car on sait que l'équipe est très forte et que la moto marche bien, donc on verra comment ça se passe".

Ivan Silva, pilote. "C'est dommage car j'étais très à l'aise avec la moto et les pneus, mais sur des courses d'un tel niveau tout est possible. On espère avoir plus de chance pour la prochaine épreuve. Je remercie léquipe et les fans qui sont venus nous soutenir".

Sheridan Morais, pilote. "C'était vraiment génial. L'équipe a beaucoup bossé, ce qui nous a permis de faire d'excellents chronos et d'avoir de bons relais. Ce week-end on était l'équipe à battre et c'est très impressionnant pour une première fois. Je crois qu'un grand avenir nous attend avec cette moto et cette équipe".

Le championnat du monde d'endurance 2015 se poursuivra le 26 juillet 2015 au Japon avec les 8 Heures de Suzuka - avec Casey Stoner ! -, puis en Allemagne les 22 août en Allemagne avec les 8 Heures d'Oschersleben et se terminera en France avec le Bol d'Or au Castellet les 19 et 20 septembre 2015.