Le projet de loi sur l'égalité entre les hommes et les femmes, présenté aujourd'hui en conseil des ministres par Najat Vallaud Belkacem pour " créer les conditions d'une généralisation de la parité ", prévoit notamment d'introduire " la parité dans les instances sportives et autres sphères de pouvoir ".
Le projet de loi sur l'égalité entre les hommes et les femmes, présenté aujourd'hui en conseil des ministres par Najat Vallaud Belkacem pour "créer les conditions d'une généralisation de la parité", prévoit notamment d'introduire "la parité dans les instances sportives et autres sphères de pouvoir".
En clair : les fédérations sportives où les femmes sont minoritaires - au hasard, la moto - seraient tout de même obligées de compter 50% de femmes au sein de leur comité de direction à partir de 2020.
En réalité, le projet de loi de la ministre des droits des femmes et porte-parole du gouvernement est moins radical que ce que laisse supposer la Fédération française de motocyclisme (FFM) dans la mesure où il ne vise que les fédérations sportives comptant au moins 25% de femmes parmi leurs licenciés (lire ci-contre).
Mais quitte à grossir un peu le trait, la FFM préfère prendre les devants en rappelant que "les dispositions actuelles permettant d'assurer une juste proportion en matière de représentativité, basées sur le nombre de licenciés de chaque sexe, apparaissent comme parfaitement adaptées aux fédérations sportives".
"200 ans en arrière"
Pour la FFM, qui compte environ 5% de femmes parmi ses licenciés, l'adoption de ce projet signifierait ni plus ni moins qu'un "retour de près de 200 ans en arrière dans l'avancée de la démocratie dans notre pays", avec "une représentativité de la population équivalente à celle en vigueur aux plus beaux jours de la Restauration".
"Si la parité des élus peut s'expliquer lorsque le pourcentage des hommes et des femmes composant une population est à peu près identique, tel le scrutin municipal par exemple, il devient absurde dans le cadre de structures où par choix ou goût, l'un des deux sexes est très largement plus représenté que l'autre", souligne à juste titre la FFM, tout en faisant remarquer que "la notion de parité ne semble toujours pas à l'ordre du jour au Parlement !" Et là, force est de constater que la FFM a visé juste : on dénombre aujourd'hui 155 femmes sur 577 députés à l'Assemblée nationale (26,86%) et 77 sur 348 sénateurs au Sénat (22,13%) !
Enfin la FFM, qui s'interroge également sur la constitutionnalité d'une telle disposition si elle était amenée à être promulguée, demande au gouvernement de "ne pas tomber dans des dispositions dogmatiques et anti-démocratiques que rien ne justifie". A suivre sur MNC : restez connecté(e)s !
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