Le dernier bilan de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) fait état de 294 morts sur les routes de France en mai 2016 contre 267 en mai 2015, soit 27 tués de plus (+10,1%). Dans la foulée du mauvais bilan 2015 (+ 2,3% ), tous les autres indicateurs de l'accidentologie sont aussi en hausse, notamment ceux concernant…
Le dernier bilan de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) fait état de 294 morts sur les routes de France en mai 2016 contre 267 en mai 2015, soit 27 tués de plus (+10,1%). Dans la foulée du mauvais bilan 2015 (+ 2,3%), tous les autres indicateurs de l'accidentologie sont aussi en hausse, notamment ceux concernant les blessés (+2,9%) et les hospitalisés (+2,6%).
Une accidentalité très contrastée
Sur les cinq premiers mois de l'année, le nombre de personnes tuées est en augmentation de "3,8% par rapport aux cinq mois correspondants de l'année précédente", calcule l'instance gouvernementale en expliquant que le mois de mai a présenté une accidentalité "très contrastée" entre un pont de l'Ascension "particulièrement meurtrier" et une deuxième quinzaine plus calme.
Un constant logique compte tenu des difficultés à se déplacer en voiture ou à moto à cause des pénuries d'essence à cette période, et des précipitations soutenues qui n'ont pas favorisé la pratique "loisir" du deux-roues.
Après avoir brièvement noté que la mortalité routière des automobilistes est déjà en hausse de +5% sur douze mois glissants, la Sécurité routière s'en prend plus longuement aux motards dont les "résultats préoccupants" conforteraient "le gouvernement dans sa volonté d'appliquer toutes les mesures prises par le Comité interministériel du 2 octobre 2015", notamment l'obligation de passer le permis A2 pour tous.
Bizarrement pourtant, le mois de mai 2016 n'affiche pas de hausse particulièrement marquée par rapport à 2015 pour les usagers de 2 et 3-roues de grosse cylindrée (voir graphique ci-contre). La lecture détaillée du bilan de l'ONISR confirme même que sur douze mois glissants, "les mortalités des piétons et des deux-roues motorisés sont globalement équivalentes".
Pour résumer, la mortalité des automobilistes continue à grimper en flèche, celle des motards stagne, voire décroît (-1,8% sur l'année 2015), mais c'est pourtant sur la deuxième catégorie que l'instance gouvernementale se concentre - presque inlassablement - dans chaque bulletin !
Mais il faut bien légitimer la précipitation du gouvernement à instaurer une "limitation de l'accès à des motos de forte puissance aux seuls conducteurs expérimentés (...) afin de renforcer la sécurité des conducteurs novices à moto" !
Bref, comme déjà expliqué par MNC, cette suppression de l'accès direct au permis A n'est en réalité pas liée à l'accidentologie des motards et des scootéristes : il ne s'agit que d'une "contrepartie" à la fin du bridage à 106 ch des motos en France, rapidement appliquée pour satisfaire des associations comme la Ligue contre la violence routière (LCVR)...
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