Indian et Victory ont immatriculé 334 (+73,1%) et 194 (+4,3%) motos en France au cours du premier semestre 2015. Le responsable des deux marques américaines en France, Pierre Audoin, livre ses impressions aux lecteurs de MNC. Premier bilan...
Moto-Net.Com : Après six années de constante baisse, le marché français du motocycle a renoué avec la croissance en 2014 avec +2,5% (lire notre Bilan complet du marché 2014). Au premier semestre 2015, la progression se limite à +0,8% (lire notre Bilan semestriel du marché 2015). Faut-il s'en inquiéter ?
Pierre Audoin, "National manager" Indian et Victory : Je pense que le marché est en mutation. Le panier moyen augmente. Le marché se resserre sur des marques et des motos à forte personnalité, ce qui est intéressant car c'est sans doute le début d'une nouvelle ère basée sur la qualité et non la quantité.
MNC : En ce qui concerne Indian et Victory, quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois 2015 ?
P. A. : Un très bon bilan, sachant que nous sommes en très nette augmentation grâce à nos trois best-sellers Victory Gunner, Indian Roadmaster et Indian Scout. Notre principal souci aujourd'hui est de gérer une pénurie sur ces modèles, due à un surplus de commandes non prévues. Pour la première année, nous avons mis en place un road show comprenant 16 dates qui a dépassé toutes nos espérances en termes de nombre d'essais et de visites.
MNC : Quel est pour vous le fait marquant de cette première moitié d'année ?
P. A. : Pour moi, c'est la montée en puissance rapide des motos à forte image et la mise en place d'un nouveau courant chez les motards, qui revient aux origines de la moto. L'esprit de groupe, l'envie de rouler différent, le retour aux valeurs essentielles et aux marques mythiques, la mise sur le marché de motos très typées.
MNC : Comment se présente votre second semestre ?
P. A. : En premier lieu, essayer d'honorer un maximum de nos bons de commandes et ensuite, préparer l'arrivée des modèles 2016. Travailler au mieux pour préparer un très beau Salon de Paris, car ce sera une grande édition je pense...
MNC : Enfin, le gouvernement n'a toujours pas tranché la question du "retrofit" (lire MNC du 19 mai 2015). À quel point cette absence de réponse impacte-t-elle votre activité ?
P. A. : Nous ne sommes pas impacté pour l'instant...
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