Invité comme Moto-Net.Com à l'inauguration du nouveau Store de Ducati Paris, Andrea Dovizioso a bien voulu échanger quelques mots en ''inglese'' avec nous. Le pilote de pointe de Ducati en MotoGP est de retour aux avant-postes et nous explique pourquoi.
Après avoir assisté à la conférence de presse organisée au Ducati Store parisien (lire MNC du 18 mai 2015 : Domenicali et Dovizioso rendent visite à Ducati Paris), Moto-Net.Com a pu s'entretenir avec le très sollicité n°04 des Rouges, Andrea Dovizioso... Andiamo !
MNC : Selon toi Andrea, quel a été l'élément capital dans le retour aux avant-postes de la Ducati ?
Andrea Dovizioso : L'arrivée de Gigi Dall'Igna au sein de notre équipe. Sa nouvelle et excellente gestion des ingénieurs.
MNC : C'est moins une question de moto que de personnel ?
A. D. : Ma ! C'est une question de moto. Au final, c'est toujours ça. Mais avant cela, il faut régler les autres problèmes.
MNC : Penses-tu que le délicat équilibre trouvé sur la GP15 sera conservé la saison prochaine ? On attend beaucoup de changements en 2016...
A. D. : À mon avis, le seul changement vraiment important sera les pneumatiques (la catégorie MotoGP passera de Bridgestone à Michelin, NDLR), car cela change absolument tout. On ne peut donc pas savoir ce que donnera cette moto avec les nouveaux pneus. Personne ne peut savoir même s'ils ont déjà fait beaucoup de tests.
MNC : Des tests Michelin ont eu lieu en Malaisie en début d'année. Quels échos en as-tu eus ?
A. D. : J'ai moi-même roulé sur Michelin à mon arrivée en MotoGP mais c'était complètement différent... Lorsque la dernière course de la saison 2015 à Valence sera terminée, tout le monde reprendra son travail du début. Nous verrons bien...
MNC : On se souvient que Ducati avait été le premier constructeur à passer sur Bridgestone en 2005, ce qui lui avait permis de se différencier et d'obtenir de très bons résultats...
A. D. : Non, dès leur première année sur Michelin (en 2003, NDLR), Ducati avait fait de belles choses avec Capirossi et Checa. De toute manière, la moto est très différente aujourd'hui. Le transfert sur les Michelin ne m'inquiète pas.
MNC : Parlons de cette année. Les Ducati officielles bénéficient d'aménagements spécifiques au niveau du règlement. Peux-tu quantifier l'avantage qui vous est accordé ? En termes de temps au tour, cela se chiffre en dixièmes de seconde ?
A. D. : Naaaan... La véritable différence qui existe entre nous et les équipes "Factory", c'est que nous pouvons développer la moto. Nous ne disposons pas d'une moto plus rapide en course. Cette règle a été instaurée en faveur des motos qui étaient très loin des Honda et des Yamaha et qui nécessitaient un important travail de développement. C'est grâce à cela que nous avons pu développer une nouvelle moto en seulement un an, et réduire considérablement l'écart.
MNC : Tu as ainsi pu rouler au Mugello la semaine passée... Qu'est ce qui n'allait pas à Jerez et que vous avez corrigé au Mugello ?
A. D. : En fait nous sommes revenus à nos précédents réglages et nous avons compris que la direction prise à Jerez était mauvaise. C'était rassurant de retrouver un bon ressenti sur la moto.
MNC : Ton nouveau coéquipier, Iannone, est moins ravi puisqu'il s'est fait mal au bras. En cette veille de GP de France (interview réalisée la semaine dernière, NDLR), il est 5ème au championnat. Par rapport à Cal Crutchlow, il a l'air plus déterminé et motivé. Qu'est ce que cela change pour toi ?
A. D. : Rien. Iannone avait déjà le statut de pilote d'usine en 2014, donc pour moi rien ne change. Nous étions adversaires l'an dernier, nous le sommes toujours en 2015.
MNC : Le fait qu'il soit italien facilite les échanges ou intensifie la rivalité ?
A. D. : On ne travaille pas vraiment ensemble. Ducati chapeaute le tout mais nous ne travaillons pas en binôme.
MNC : Tu as aussi été pilote d'usine pour Honda durant trois saisons (2009-2011). Quelles sont les différences d'approche et de fonctionnement entre les structures officielles Honda et Ducati ? Dans quels domaines Ducati pourrait s'inspirer de Honda et vice-versa ?
A. D. : Il y a du positif et du négatif partout, dans chaque lieu et dans chaque situation. Mais je n'ai pas de raison d'évoquer les points faibles de Ducati aujourd'hui (sourire).
MNC : Pendant la conférence de presse, tu nous confiais que Ducati t'avait appris à travailler méthodiquement, précisément... Ce n'était pas le cas chez Honda ?!
A. D. : C'était complètement différent. Chez Ducati en tout cas, nous avons très bien travaillé car lorsque je suis arrivé dans l'équipe, la moto ne fonctionnait pas très bien. Il nous a fallu deux années pour revenir. J'ai lu aujourd'hui dans un magazine que Nakamoto (le vice-président du HRC himself, NDLR) me félicitait pour les progrès accomplis. C'est la preuve que nous travaillons bien !
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