• L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
MOTOGP - TERMA DE RIO HONDO (3 SUR 18)
Paris, le 20 avril 2015

Déclarations et analyse du GP d'Argentine MotoGP

Déclarations et analyse du GP d'Argentine MotoGP

Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations des principaux pilotes de la catégorie reine et l'analyse de leurs succès (et de leurs échecs) par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du Grand Prix moto d'Argentine 2015 à Termas de Rio Hondo.

Imprimer

Le MotoGP prépare sa période 2017-2021

Après avoir présenté une version quasi finalisée du règlement MotoGP 2016 juste avant le GP des Amériques, Dorna, promoteur du championnat du monde, a profité de l'épreuve argentine pour évoquer la période 2017/2021 (lire nos comptes rendus des courses Moto GP, Moto2 et Moto3 à Termas de Rio Hondo).

L'information la plus importante révélée par Carmelo Ezpeleta, big boss de Dorna, est que la catégorie reine devrait alors entrer dans une période de stabilité : "nous proposons de déterminer tous les aspects techniques pour la période 2017-2021, et il n'y aura ensuite pas de changement à moins que tout le monde ne soit d'accord".

Cette démarche intervient après plusieurs saisons de changements répétés et de réglementations toujours plus complexes. Imaginez qu'à l'heure actuelle, trois catégories de motos s'opposent en MotoGP : les Factory (les Honda et Yamaha d'usine, les RC213V de Crutchlow et Redding et les deux YZR-M1 Tech3), les Factory/Option (les Aprilia, Ducati et Suzuki officielles et les Desmosedici Pramac) et les Open telles que les Honda de Jack Miller, la Yamaha de Loris Baz et la Ducati de Mike di Meglio !

Chaque catégorie a naturellement ses propres règles et des avantages ont même été mis en place pour tenter d'égaliser le niveau... Sur le papier, l'objectif est louable et le résultat plutôt réussi : les Ducati par exemple sont revenues aux avant-postes, profitant d'avantages comme le pneu tendre, de l'essence supplémentaire et un développement moteur illimité pour se relancer après des années de galère.

En piste en revanche, cette réglementation à trois vitesses rend délicate la lisibilité du championnat et créé des tensions... En effet, comment interpréter la performance d'un pilote s'il ne court pas dans les mêmes conditions que son rival ? Surtout, Honda et Yamaha commencent à se lasser d'avoir développé des prototypes hyper compétitifs à grands frais... pour finalement se faire déboîter par des motos avantagées !

Bref, il était temps de mettre un peu d'ordre dans tout ça, et c'est ce que propose Ezpeleta : 2016 sera une saison de transition servant à mettre en place l'ECU et les logiciels uniques, avant d'entrer dans une ère de cinq ans sans changement technique. Du moins, c'est l'idée générale... Car MNC parie déjà sur l'arrivée d'un ou deux astérisques en bas de page à court ou moyen terme : on ne se refait pas !

Par ailleurs, Dorna propose de limiter à six le nombre total de motos fournies par Aprilia, Ducati, Honda, Yamaha, Suzuki et KTM, les six constructeurs qui se sont engagés à participer. Chacun pourra comme aujourd'hui engager deux motos d'usine et aura l'obligation de louer deux motos à un team satellite, "à un prix maximal qui sera déterminé".

Cela signifie un effort non négligeable à fournir pour Suzuki et Aprilia, qui ne font rouler actuellement que deux motos. Même chose pour KTM, dont le retour prévu en 2017 passera donc par quatre motos... Le risque est de voir exploser le budget demandé aux teams satellite pour compenser ces dépenses supplémentaires. Mais heureusement, le "bienveillant" Carmelo Ezpeleta a tout prévu !

"Nous couvrirons pratiquement tous les coûts des teams satellites pour la location des motos, sauf ceux liés aux chutes. De cette manière, les teams feront des économies et la compétitivité du championnat sera assurée, d'autant plus que l'ECU sera le même pour tous", assure l'espagnol qui prévoit dans cet objectif d'injecter "30%" d'aides supplémentaires aux équipes satellites. Une augmentation qui en dit long sur les revenus dégagés par Dorna grâce au MotoGP : la crise, quelle crise ?

Enfin, Dorna a indiqué que le nombre maximal de courses sur la période 2017/2021 avait été fixé à "20" en commun accord avec tous les constructeurs. Et de conclure sur un voeu pieux : "nous espérons que tout le monde aura l'opportunité de gagner des courses ou de se battre devant"...

Espérons surtout que le règlement retourne à une forme nécessaire de simplicité et que le meilleur gagne sur la piste, sans qu'il soit nécessaire de décortiquer 18 tomes de réglementation absconse pour savoir s'il s'est imposé à armes égales avec ses poursuivants...

.

Commentaires

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

.