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ORANGE DÉCORTIQUE
Paris, le 30 mars 2015

KTM planche sur un nouveau V4... et sur celui d'Aprilia !

KTM planche sur un nouveau V4... et sur celui d'Aprilia !

KTM souhaite intégrer le MotoGP en 2017 avec une RC16 mue par un nouveau V4. À l'usine, l'ancien V4 (de 2005) nous raconte son histoire, tandis que sur la route les essayeurs de la marque orange sont surpris en plein test... de la Tuono Aprilia !

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C'est en août dernier, dans une interview accordée à nos confrères allemands de Speedweek, que le président de KTM, Stephan Pierer, avait annoncé sa volonté de s'attaquer à la catégorie reine en 2017 au moyen d'un inédit moteur V4 (lire MNC du 4 août 2014 : KTM de retour en MotoGP en 2017)...

Les lecteurs de Moto-Net.Com - qui, comme chacun sait, ont un peu plus de mémoire vive que les autres - se souviennent toutefois que la marque Orange avait déjà tourné en MotoGP en 2005, avec un moteur du même type, en tant que motoriste de l'équipe Roberts.

Mais cette aventure avait été "brève et turbulente", comme le décrit lui-même le moteur n°5/05 exposé au troisième étage du bâtiment d'accueil de l'usine de Mattighofen, auteur (!) d'un intéressant post sur le riche blog officiel KTM.

"Vous vous demandez sûrement pourquoi je peux parler", remarque fort justement l'ancien moteur de course : "c'est simplement parce que KTM construit des motos qui ont une âme et une forte voix, et que le plaisir que nous délivrons est bien réel". Sacré personnage que ce V4 !

Développé par le chef du service R&D d'alors, Wolfgang Felber, et dessiné par un ingénieur issu de la Formule 1 (Kurt Trieb, passé par Porsche et BMW notamment), il s'agissait du premier engin Katoche à être doté de "paliers lisses, de came/suiveurs et de soupapes montées en position radiale".

Rappel des soupapes pneumatiques, bielles en titane, embrayage à sec, traitement spécial des cylindres, boîte de vitesses à cassette et embrayage dernier cri, distribution par cascade de pignons, lubrification par plusieurs pompes... Tout cet accastillage devait lui permettre de cracher 230 chevaux pour concurrencer les moteurs Honda, Yamaha, Ducati, Kawasaki et Suzuki... de l'époque !

Un châssis était parallèlement à l'étude, mais le moteur fut en juillet 2003 le seul rescapé du projet GP1 lancé un an plus tôt. Monté dans la partie cycle de la Proton KR à la place du V5 de Roberts, le V4 à 75° de KTM fit sa première sortie à la fin de l'été 2004 avec Nobuatsu Aoki.

Inscrit en MotoGP en 2005 avec Shane "Shakey" Byrne, l'engin autrichien avoue qu'il aurait "préféré l'électronique sophistiqué de TAG Mclaren ou Magneti Marelli, mais j'ai dû me contenter d'un système d'injection moins onéreux en provenance d'Angleterre. Cela a affecté mon caractère et, du coup, nos performances".

Classé hors des points jusqu'au huitième GP disputé à Laguna Seca - 15ème à l'occasion de cette première venue de l'Intercontinental Circus en Californie il y a dix ans -, le moteur n'a participé qu'à deux autres courses avant de devoir jeter l'éponge juste avant la tournée pacifique.

"Je n'ai aucun regret, car mes expériences ont été très importantes et ont finalement profité aux projets KTM suivants", assure le n°5/05. "À chaque fois que KTM a célébré des victoires en Moto3 ou même des titres mondiaux ces dernières années, j'ai partagé le bonheur de l'équipe".

Il est fort probable que les ingénieurs qui travaillent en ce moment même - et dans le plus grand secret - sur le nouveau V4 de Grand Prix se sont replongés dans les travaux menés par leurs collègues il y a une dizaine d'années. Mais ce n'est pas leur seule source d'inspiration...

À en croire les clichés publiés sur le site BikeSocial de l'assureur anglais Bennets - autoproclamé n°1 sur le secteur moto outre-Manche avec 200 000 motards assurés -, les hommes de Mattighofen étudient aussi de près les productions de la concurrence !

Le carénage doré, la durite rigide et les feux avant visibles sur la première photo, tout comme les radiateurs, le carter moteur étoilé, le pot d'échappement strié et la selle sur la seconde, ne laissent planer aucun doute sur la moto chevauchée par l'essayeur dont ont sait clairement, lui, qu'il roule pour KTM !

Inutile d'être un expert en modèles Aprilia pour reconnaître sous le drôle de camouflage autrichien la Tuono V4... "Aucune autre moto n'a été testée durant cette séance d'essai", assure le paparazzi présent sur place, "mais les routes sur lesquelles a été repérée la moto sont réputées pour les tests de maniabilité". Affaire à suivre donc : restez connectés !

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