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ESSAI
Paris, le 5 août 2011

Essai moto Ducati Monster 1100 EVO : bravo l'Evo !

Essai moto Ducati Monster 1100 EVO : bravo l'Evo !

Pas facile de faire évoluer une icône comme "il Mostro" sans risquer de dévoyer le concept originel. Ducati y parvient pourtant encore une fois avec le nouveau Monster 1100 Evo : un roadster plus performant et plus moderne mais toujours aussi attachant !

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Entre traditionalisme et modernisme

Découvert en 1993, le Monster est à Ducati ce que la 911 est à Porsche : un modèle emblématique aux lignes intemporelles. Or, la rançon d'un tel succès est forcément élevée : à l'image de la célèbre voiture de sport allemande, "Il Mostro" doit constamment s'améliorer pour continuer à séduire, mais sans jamais renier les fondamentaux qui le distinguent.

Passés maitres dans cet exercice ô combien délicat, les ingénieurs de Borgo Panigale remettent le couvert en 2011 avec le Monster 1100 Evo : seulement deux ans après sa dernière remise à niveau (lire notre Duel Monster 1100 Vs Triumph Speed Triple), le gros roadster rital connait ainsi une nouvelle mue, prouvant au passage que les Italiens ne sont pas du genre à rester les deux pieds dans la même botte !

Fidèle au concept originel, l'incontournable "Desmodue" refroidi par air apparaît étroitement enchâssé au sein d'un robuste châssis treillis tubulaire, tandis que l'aspect ramassé et minimaliste de l'ensemble ne trahit en rien les canons esthétiques posés par Miguel Galluzzi. La ligne générale gagne même en légèreté grâce au déplacement des silencieux de la coque arrière au flanc droit, d'où ils débouchent en position superposée.

Les connaisseurs auront sans doute déjà notés l'arrivée de nouvelles jantes Marchesini en aluminium à dix branches - dotée d'une pratique valve coudée à l'avant - et l'apparition de magnifiques surpiqures rouges sur la selle. En revanche, ils fustigeront probablement tout aussi vite l'abandon des jolies platines de repose-pieds monoblocs aux profits d'éléments désolidarisés nettement plus communs...

La qualité de réalisation inspire le respect : on apprécie particulièrement les soudures impeccables du châssis, le splendide mono-bras et la boucle arrière en alu. De même, de nombreux détails flattent la rétine comme les rétros stylisés, le capot de selle monté de série ou les entrées d'air grillagées. Seule l'intégration de quelques câbles et autres gaines reste encore perfectible, notamment autour de la colonne de direction.

Franchement attirant dans sa robe rouge barrée d'une bande blanche, le 1100 Evo perpétue cette tradition typiquement "Monsteresque" consistant à aller droit à l'essentiel : malgré les retouches apportées au fil du temps pour rester tendance (phare avant redessiné et habillé, feux arrière à leds, etc.), un Monster, c'est essentiellement deux roues, un gros "Bi" et un guidon ! Comme sur les M696 et M796, celui-ci est d'ailleurs placé plus haut (+ 20 mm), tandis que la boucle arrière et l'assise sont redessinées.

Une excellente nouvelle, tant l'ancienne selle en pente ne semblait destinée qu'à tester sa tolérance à l'inconfort, via de désagréables compressions des "bijoux de famille" sur le réservoir ! Au passage, ce dernier passe de 15 litres à 13,5 l : une perte dommageable - d'autant que l'indication du niveau d'essence pointe encore aux abonnés absents -, mais rendue nécessaire pour intégrer les boîtiers de l'ABS et du Ducati Traction Control (DTC).

Car de série, le Monster 1100 Evo embarque désormais ces dispositifs déconnectables qui se chargent de gérer les pertes d'adhérence au freinage et à l'accélération. Et comme les salivants périphériques hauts de gamme comme la fourche Marzocchi et l'amortisseur Sachs ou encore les freins radiaux Brembo sont reconduits dans leurs fonctions, la Ducati devient tout simplement un des roadsters les mieux équipés de sa catégorie (lire l'encadré en dernière page) !

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine équipé d'un pignon de 14, avec 4041 km au compteur
  • Parcours : 511 km
  • Routes : Ville, voies rapides, nationales et départementales
  • Pneus : Pirelli Diablo Rosso II
  • Consos : de 5,6 l/100km à 7,1
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS

  • Qualité de réalisation et équipements
  • Comportement dynamique en hausse
  • Pertinence et efficacité du Pack Sécurité

POINTS FAIBLES

  • Autonomie en baisse
  • Hausse de prix, justifiée mais quand même !
  • Aspects pratiques

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