L'association des chefs de la police anglaise (ACPO) dément dans un communiqué avoir recommandé l'interdiction des motos sur la voie publique, comme l'avait dénoncé l'association de défense des motards anglais (BMF) qui reste néanmoins vigilante.
"L'ACPO ne défend pas la thèse de l'interdiction des motos sur la voie publique", dément David Griffin, Deputy Chief Constable de la police de Humberside et responsable de la sécurité des motos pour l'Association des chefs de la police anglaise (ACPO. "C'est un non sens de suggérer que l'ACPO cherche à interdire la moto, étant donné que la plupart des forces de police britanniques en font et la considère comme un élément clé de leurs infrastructures de transport".
Ainsi, les recommandations d'interdiction transmises à la commission des transports par l'ACPO (lire Moto-Net.Com du 12 novembre 2008) ne concernaient que "l'usage de motos tout-terrain dans des zones sensibles sur le plan environnemental, en raison de nuisances sonores et de dommages écologiques qui ont préoccupé les autorités locales", assure M. Griffin, précisant que "ce constat a été fait en réponse à une demande spécifique d'idées pouvant éventuellement être examinées dans le futur, mais n'a pas été développé comme une proposition officielle de l'ACPO".
L'ACPO assure donc qu'elle n'a jamais voulu interdire l'accès des motos conformes à la loi, y compris dans les "sites naturels remarquables ou les parcs nationaux".
L'association de défense des motards anglais, la British Motorcyclists Federation (BMF), prend acte de cette précision mais reste néanmoins vigilante : elle estime dans un communiqué publié hier que l'ACPO "se trompe" lorsqu'elle préconise "une pensée radicale à l'égard de la moto, avec une réflexion sur la puissance des moteurs et la création de zones protégées, où toutes les motos autres que celles spécifiquement admises seraient interdites".
Reprenant les conclusions de l'étude européenne MAIDS publiées il y a quatre ans (lire Moto-Net.Com du 2 décembre 2004), la BMF rappelle que "la preuve a été faite qu'il n'y a aucune corrélation entre la puissance des moteurs et l'accidentologie".
En outre, elle déplore que la "création de zones protégées" recommandée par l'ACPO ait été "trompeuse puisqu'il apparaît maintenant qu'elle visait les pratiques illégales du tout-terrain, ce qui n'a rien à voir avec la sécurité routière".
Nos collègues britanniques peuvent donc être rassurés, même s'il est clair que d'un côté ou l'autre de la Manche, la moto en particulier et le deux-roues motorisé en général restent toujours dans le collimateur...
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