Le PDG de Triumph France, Géraud Duchassin, a quitté son poste le 8 mars dernier. L'intérim est assuré par Karl Wharton, numéro 2 de Triumph international détaché en France depuis plusieurs mois, mais aucun remplacement n'est prévu pour l'instant.
C'est une note d'information interne au réseau Triumph qui l'a annoncé le 8 mars dernier : M. Géraud Duchassin, PDG de Triumph SA (qui regroupe la France, la Suisse et le Bénélux), ne fait plus partie de la société.
Alors que le siège de Triumph se refuse à donner la moindre explication sur ce départ, certaines sources interrogées par Moto-Net estiment que ce "mouvement de tête" pourrait s'expliquer par une mésentente liée au fait que la France n'est plus le marché principal aux yeux de Triumph : "le marché français est un marché ancien, qui souffre encore d'un bouche à oreille défavorable lié au manque de fiabilité des premiers modèles. Alors que l'Italie et l'Allemagne, par exemple, qui n'ont découvert Triumph qu'avec les nouveaux modèles sans problèmes particuliers de fiabilité, ne connaissent pas ces difficultés".
Les ventes de Triumph en France en ce début d'année demeurent néanmoins excellentes : 450 immatriculations en janvier et février 2001, pour un total de 2100 immatriculations sur l'année 2000. Le tout premier Triumph Shop, qui verra le jour en avril du côté de Montpellier, témoigne lui aussi de la bonne tenue de la marque britannique dans l'hexagone, même si plusieurs concessionnaires Triumph ont arrêté la marque au cours de ces derniers mois (comme Moto Legend à Villejuif, qui est en procès avec Triumph pour une sombre histoire de scooters Benelli, ou Top Niveau à Corbeil).
Des raisons de réorganisation interne au réseau Triumph, comme les nouvelles règles de gestion imposées par le siège aux concessionnaires, pourraient être à l'origine de ces départs. Les prélévements automatiques à 120 jours lors d'une commande, notamment, sont parfois difficiles à supporter pour les petits concessionnaires qui n'ont pas les reins suffisamment solides.
Chez ceux qui continuent à travailler avec Triumph, comme Folie Méricourt à Paris, on se réjouit de "constater une hausse de la demande Triumph lorsque des concessionnaires arrêtent la marque".
Enfin du côté du siège, on affirme que le réseau de concessionnaires se porte bien : "nous avons actuellement entre 72 et 75 concessionnaires en France et nous en cherchons toujours de nouveaux", explique le responsable de la communication Radouane Marez. A suivre...
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