Les scooters électriques suscitent de plus en plus l'intérêt des particuliers, administrations et autres entreprises. Or jusqu'à présent, seuls les Chinois répondaient à cette demande croissante... Mais en 2008, les scooters e-max débarquent !
Elle y travaillait depuis plusieurs mois et c'est enfin officialisé : la société française Sweet' Elec, importatrice de scooters électriques chinois en France (lire Moto-Net.Com du 30 septembre 2007), sera dès 2008 le distributeur exclusif des scooters électriques allemands e-max !
On connaît déjà les avantages de l'engin électrique : une nuisance sonore quasi-nulle, aucune émission polluante - directe en tout cas - et un entretien simplifié par rapport aux scooters thermiques possédant pistons, soupapes le cas échéant, pots, courroies, etc.
Dévoilés à l'occasion du Salon de Milan 2006, les scooters électriques e-max se distinguent des scoots à moteur thermique et des scooters électriques chinois par deux points principaux.
Tout d'abord, contrairement aux scooters électriques chinois qui sont des scooters "thermiques" affublés plus ou moins grossièrement de batteries, "les e-max ont été conçus autour de la batterie", explique à Moto-Net.Com Patricia Braillon, gérante de la société Sweet' Elec, sur son stand des JPMS 2008 (lire notre Dossier spécial).
Une vision radicalement opposée et une conception différente pour des produits "que les Chinois ne savaient pas faire", assure la responsable française. Certes, les e-max sont assemblés en Chine, à Wuxi, près de Shanghai. Mais "l'usine est placée sous tutelle allemande, afin de ne pas être lâché en cours de route par un sous-traitant peu scrupuleux !", nous précise Patricia Braillon.
De plus, ces scooters ont été conçus par une firme allemande et dessinés par l'italien Paolo Valcic : "les concessionnaires et mécanos venus nous rendre visite sur notre stand ont tous été bluffés par la qualité de finition de ce scooter", souligne la gérante.
Et force est de constater que sur le plan de la finition, les e-max représentent une nette amélioration par rapport à la concurrence. Du tout bon pour eux, mais aussi pour le marché en général, et donc pour le consommateur final !
Les connections électriques sont soignées, la gestion de l'énergie se fait via un processeur (BMS "Battery Management System" pour les versions Lithium), le tableau de bord reçoit une jauge digitale et deux totalisateurs de distance, tandis qu'un bouton "Boost" au pouce droit permet d'augmenter de 80% la puissance de l'engin (400W maxi), utile en duo, dans les côtes ou pour un dépassement.
Niveau partie cycle, le châssis a été créé spécialement pour recevoir les batteries - "ce qui rabaisse le centre de gravité", observe Patricia Braillon -, les roues acquièrent la taille respectable de 13 pouces, les deux freins sont à disques (avec de jolies durits imitant le "type aviation") et les pièces de carénage se marient soigneusement.
Second point important qui différencie cette production de celle 100% chinoise : la société e-max se félicite d'être "l'une des rares sur le marché à proposer des batteries de type Lithium-Ion". Des batteries qui présentent notamment l'avantage de posséder une meilleure capacité : 150 Wh par kg environ contre 30 Wh par kg pour les batteries au plomb.
Les premiers modèles distribués en France ne bénéficieront toutefois pas de ces fameuses batteries Lithium Ion : les 90S et 110S - avec un "S" pour "silicone" - possèderont de bonnes vieilles batteries au plomb leur assurant une autonomie respective de 45 à 60 et de 70 à 90 km selon l'utilisation. Enfin, la partie cycle est garantie deux ans et la batterie un an ou 10 000 km.
Le 90S (3250 euros) et le 110S (3490 euros), exposés aux JPMS dans une version légèrement différente du produit final, seront disponibles en mai 2008 dans sept coloris unis : rouge, jaune, vert, bleu, noir, argent et blanc. Faciles à prendre en main malgré leur poids (151 et 191 kg), ces deux scooters demandent juste une attention accrue lors des premières accélérations ou relances, le couple étant bien supérieur à celui d'un 50cc "classique".
Il faudra attendre encore quelques mois pour voir débarquer d'Allemagne les versions 100L, 120L et 140L - avec un "L" pour "lithium", vous avez compris ! -, dont l'appellation correspond à peu près à leur autonomie en kilomètres et qui pourraient intéresser la Mairie de Paris dans son projet de lutte contre les gaz à effet de serre. La garantie de leur batterie sera quant à elle portée à "trois ans ou 50 000 km", nous précise Sweet' Elec.
Tous ses scooters sans exception sont considérés aux yeux de la loi comme des "motocyclettes de 49,9 cc", et sont donc bridés à 45 km/h. Mais les plus pressés seront ravis de savoir qu'un modèle 125cc (le 190L) est déjà en préparation à Munich... D'après sa fiche technique, il permettrait d'atteindre une vitesse maxi de "80-100 km/h" pour une autonomie encore inconnue.
Et quelle est la clientèle pour ce type de scooters ? "Beaucoup de monde", répondent du tac au tac les représentant de Sweet' Elec ! Les administrations et mairies pour leurs différents services, les livreurs et les coursiers, les loueurs qui reçoivent de plus en plus de demandes car "c'est plus agréable pour se déplacer en bord de mer ou découvrir des villes ou villages", ou encore les auto-écoles.
"Pensez-vous : pour des formations routières, à l'école ou pour le BSR, une simple programmation suffit pour brider le scooter à la vitesse que l'on souhaite et travailler en intérieur en toute sécurité", nous explique l'un des responsables de Sweet'Elec. "Et les instructeurs se font entendre sans aucun souci !"
"C'est agréable car avant, avec les produits chinois, nous devions démarcher les clients tandis qu'aujourd'hui, ce sont eux qui viennent nous voir pour distribuer les e-max !", note finalement Patricia Braillon.
En Italie, 200 scooters de ce type ont été vendus en moins d'un mois. Et aux JPMS, l'équipe de Sweet' Elec assure avoir rencontré un nombre "impressionnant" de concessionnaires intéressés par ces nouveautés 2008... Affaire à suivre dans les bilans Moto-Net.Com à partir de cet été !
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