Après deux employées de la Société de l'assurance automobile du Québéc, c'est au tour d'une fonctionnaire du ministère du Revenu de faire profiter les gangs d'informations confidentielles sur les policiers chargés de la lutte contre le crime organisé.
Jour après jour, le Québec découvre l'étendue des ramifications des gangs de motards dans l'administration publique. L'arrestation de certains membres des Rock Machine, la semaine dernière, a en effet permis de confondre une partie des taupes dont bénéficient les groupes criminels dans l'administration gouvernementale. Dans l'affaire Michel Auger, ce journaliste spécialisé dans les gangs de motards qui fut victime d'un attentat par balles près de son véhicule (Attentat contre un journaliste spécialiste des gangs de motards), c'est une femme travaillant pour un mandataire de la Société de l'assurance automobile (SAAQ) qui avait transmis des renseignements personnels à un membre d'un gang avec qui elle entretenait une relation. De la même manière, une autre employée de la SAAQ alimentait régulièrement les membres des Rock Machine d'informations confidentielles sur des personnes susceptibles de représenter une menace pour les gangs de motards. Vendredi matin, c'est le député libéral Jacques Dupuis qui a attiré l'attention de l'Assemblée nationale sur un troisième cas de fuite. Il s'agirait cette fois d'une fonctionnaire du ministère québécois du Revenu qui aurait fourni des informations sur quatre policiers à un membre du chapitre québécois des Hell's Angels. Une enquête a été ouverte, mais aucune accusation n'a été encore portée contre l'employée qui a toutefois été suspendue tout en conservant son salaire. Interpellé à l'Assemblée, le ministre du Revenu, Paul Bégin, a déclaré qu'il n'était "pas au courant de la fuite", mais qu'il serait "en mesure de répondre aux questions de Jacques Dupuis mardi prochain"...
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